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DE L’AUTRE CÔTÉ, 2017-2018
Installation de 3 vidéos: 1 vidéoprojection d’un diptyque vidéo, 2 diffusions sur écran

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Vues d'atelier

De l’autre côté est un ensemble de vidéos présentées en installation, réalisées à partir de moments partagés avec des personnes en situation de demande d’asile. L’ensemble, évolutif, intègre des vidéos de certaines d’entre elles, et est susceptible d’accueillir d’autres objets. Dans cette installation, je m’intéresse à la réappropriation symbolique d’un territoire de bord de mer, par des personnes qui ont survécu à des traversées irrégulières de la Méditerrannée, et aux dynamiques de groupe qui s’y produisent. L’installation met en écho deux situations filmées par moi et une vidéo selfie filmée par Ismail, à trois moments différents.

De l’autre côté - Fabregas, janvier 2017, diptyque en vidéoprojection HD, couleur, son stéréo sur hauts-parleurs, 3’41’’ et 2’33’’, en boucle
Chants, smartphones de nuit - Mitre, été 2017, vidéo sur écran, couleur, son stéréo diffusé au casque, 5’’, en boucle Vidéo selfie d’Ismail - nage 1, été 2018, vidéo d’Ismail sur écran, couleur, son stéréo, 3’05’’, en boucle



De l’autre côté - Fabregas, janvier 2017 montre deux vidéos en diptyque filmées le même jour: l’envie soudaine et improbable d’un individu de se baigner dans la mer et la réaction du groupe; ainsi qu’une partie de foot improvisée sur la plage par les mêmes personnes.
Dans Chants, smartphones de nuit - Mitre, été 2017 on retrouve les personnes de ce cercle, mouvant, qui partagent des chants et des danses sur une plage, de nuit, via leurs téléphones.
Vidéo selfie d’Ismail - nage 1, été 2018 m’a été envoyée par Ismail en souvenir de moments partagés. Ismail a pour habitude de s’autofilmer avec son téléphone en nageant Chants, smartphones de nuit - Mitre, été 2017, photogramme de la vidéo très loin.

Chants, smartphones de nuit - Mitre, été 2017, photogramme de la vidéo

En-tête 1

De l’autre côté - Fabregas, 22 janvier 2017

diptyque en vidéoprojection HD, couleur, son stéréo sur hauts-parleurs, 3’41’’ et 2’33’’, en boucle

Ce dyptique vidéo part d’une rencontre humaine et évoque aussi une rencontre avec un territoire et un lieu à un instant T. Au cours de cette rencontre se produit une réappropriation symbolique de l’eau et de la mer par les protagonistes. Dans ces deux plans fixes, la mer est un personnage qui accueille les corps vivants qui s’y plongent, et la plage, un terrain de jeux, théâtre d’interactions. La mer, l’eau, ont représenté pour nombre d’entre eux des étendues menaçantes et meurtrières lors de traversées dissimulées. Je tente de filmer cet «appel» à entrer dans l’eau, comme un désir instinctif et inattendu, initié par un puis devenant collectif, alors que la mer est agitée ce jour là et froide, en plein hiver. Où se trouve les protagonistes? Quel est le lien qui les lie? Pourquoi sont-ils là? Cette plage se situe «de l’autre côté» d’un continent qui nous fait face et d’où viennent ces protagonistes.

Chants, smartphones de nuit - Mitre, été 2017

vidéo sur écran, couleur, son stéréo diffusé au casque, 5’’, en boucle

Dans Chants, smartphones de nuit - Mitre, été 2017, la nuit, le bord de mer et la lune naissante plantent le décor de ces scènes filmées lors d’une nuit. On retrouve certains protagonistes de De l’autre côté - Fabregas, janvier 2017. Les mois ont passé, c’est l’été. Ils partagent des chants et des danses via leurs téléphones. Dans cette vidéo, je filme des moments de solitude et de nostalgie assumés au milieu du groupe, et le passage de la solitude à l’interaction sociale. La vidéo pointe aussi le smartphone comme un outil qui à la fois individualise et rassemble. Certains protagonistes se détachent du groupe pour s’approcher de la mer. La caméra observe en silence comment le territoire symbolique et mémoriel qu’elle représente accueille ce qui pourrait être les rêveries et projections mentales de chacun.

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